Il a été voici
peu de temps le théâtre d’une série télévisée
consacrée au trésor des cathares. En fait,
on sait assez peu de choses sur cette imposante
bâtisse située dans le sud-est des Corbières
, non loin de la mer. Le château d’Aguilar
est éloigné du village de Tuchan d’environ
2 km 800. Il est construit sur une butte
rocheuse qui n’est qu’à une altitude de
295 m bien que paraissant plus élevée.
Lors de la croisade contre les albigeois,
le château fut assez peu concerné par les
batailles qui eurent lieu dans ces terres.
Albedun (Le
Bezu)
On le devine
sur son roc, fantôme aux murailles encore
dressées vers le ciel du Razès.
Le château d’Albedun, désormais connu sous
le nom du village qu’il domine, le Bézu,
a une origine mystérieuse dont on ne connaît
pratiquement rien. Un nom nous est resté
de ce qui devint par la volonté de Montfort
une possession de la famille de Voisins :
celui de Bernard Sermon seigneur du lieu
qui accueillit ici, durant un long moment,
l’évêque cathare Guilhabert de Castres alors
qu’il se cachait de ses persécuteurs.
Lastours
Il s’agit de
4 châteaux en un seul site. Au cour de la
petite vallée de l’Orbiel, ce lieu est particulièrement
prenant par la qualité du décor naturel
et paysager. De construction étalée dans
le temps les trois premières citadelles
furent assiégées par Simon de Montfort en
1209.
Leurs noms sonnent comme des poèmes de troubadours :
Cabaret, Quertinheux Fleur-Espine et le
dernier Tour Régine construite, elle, après
la croisade de 1226. Le vieux château primitif
est sans doute Cabaret, construit aux alentours
de 1050.
Lordat
Le château de
Lordat apparaît dans l’histoire dès l’an
970. A cette date, Roger 1er de Carcassonne
acquit le lieu de Saurat contre quelques
terres qu’il possédait autour de Lordat.
En fait le site est très ancien et devait
être habité à l’époque romaine.
La famille de Lordat fut durant des décennies
la famille la plus puissante du comté de
Foix immédiatement après les comtes eux-mêmes.
On trouve plusieurs actes passés entre Roger
II et les abbés de Cluny vers 1070.
Miglos
Place forte
du Vicdessos attestée dès le début du XIIIème
siècle, le château de Miglos offre encore
de fières ruines aux yeux du visiteur qui
explore le Vicdessos. Malheureusement, le
temps a fait son oeuvre et, malgré une restauration
entamée tardivement, les outrages de l’âge
sont désormais bien présents.
L’actuelle forteresse date du XIVème siècle.
Elle appartenait à la famille de Miglos
depuis un siècle et demi environ et qui
s’en trouva privée à cause de ses sympathies
avec l’hérésie cathare.
Minerve
Minerve, Château
en Terres Cathares Située dans le département
de l’Hérault mais tellement audoise par
son histoire et sa position, Minerve c’est
d’abord un paysage, un environnement de
garrigues, d’odeurs de pins, de lavande,
de lumière et de silence triste aux plus
chaudes journées de ses étés de feu.
Minerve, c’est une cité martyre qui dresse
encore au ciel d’Occitanie les lambeaux
décharnés de ce qui fut, il y sept siècles
et plus, l’une des plus solides citadelles
de ce pays.
Mirabat
Depuis quelques
années il est possible d’accéder « au »
Mirabat par un sentier rude, certes, mais
relativement court (2 heures environ). Jusque
là, il fallait monter par le chemin ancien,
superbe trace faite par des hommes qui savaient
se hâter lentement. Sans vraie fatigue,
pour de bons marcheurs, ce chemin demande
un peu plus de 3 heures de grimpette. Autant
dire que de tous les châteaux de l’Aude
et de l’Ariège, Mirabat est l’un des moins
fréquentés.
Montaillou
L’origine du
nom est ALION (le mont d’Alion). Cette famille,
célèbre au temps des guerres albigeoises,
donna plusieurs seigneurs sympathisants
de la cause cathare. Château de la capitale
du pays d’Alion qui s’étend sur un vaste
plateau d’altitude (plus de 1200 m), la
citadelle de Montaillou ne présente plus
que quelques pans de murs fièrement élancés
vers l’espace. Il ne reste que cela de ce
qui était un castel redouté qui devint un
refuge sur pour les persécutés après le
siège de Montségur en 1244.
Montségur
Juché sur un
piton calcaire à 1216 m d’altitude, la forteresse
médiévale de Montségur est connue dans le
monde entier comme le haut-lieu par excellence
du catharisme. En réalité, c’est en 1232
que le château devint réellement le centre
d’organisation de l’Eglise Cathare, son
« Vatican » a-t-on souvent coutume
d’écrire.
Elle en devint aussi le tombeau et le réceptacle
d’un mythe qui paraît éternel.
Sur le château primitif on ne sait rien
si ce n’est qu’il devait être très ancien.
Niort
S’il ne devait
exister qu’un seul château digne de porter
le qualificatif de « cathare »,
celui de Niort de Sault serait sans aucun
doute l’un des plus dignes d’être retenus.
Heureusement, les châteaux « cathares »
sont nombreux, même s’ils ne sont pas toujours
là où on les attend ni les plus connus du
public ou les plus visités.
Niort de Sault fut un nid d’aigle, protégé
autant par ses murailles et par les précipices
qui le bordent que par l’extraordinaire
rempart naturel que forment autour de lui
les vallées.
Peyrepertuse
C’est une extraordinaire
forteresse que celle de PEYREPERTUSE, qui
se dresse au dessus du village de DUILHAC,
en plein coeur des Corbières. L’origine
du nom indique « une pierre percée »,
sans doute pour marquer le souvenir de passages
souterrains qui existeraient entre la citadelle
et les diverses et nombreuses cavités naturelles
qui s’ouvrent dans son énorme socle calcaire..
En réalité, l’accès normal est situé en
face nord et débouche directement sous la
porte chicanée qui devait être l’issue principale.
Puilaurens
Un des derniers
refuges des responsables cathares après
la chute de Montségur en 1244.
On sait cependant peu de choses sur l’histoire
de cette forteresse crénelée qui de nos
jours encore impressionne tant le visiteur.
Il s’agit du château fort le mieux conservé
de la série des grandes places souvent nommées
" châteaux cathares ". Cette citadelle magnifique
culmine à 695 mètres au droit des gorges
de la Boulzanne dont elle gardait l’accès.
Puivert
Un château unique
dans l’histoire des forteresses du midi.
« Une introduction au Languedoc courtois »
comme le dit si bien Michel Roquebert. Château
des troubadours avant d’être place de guerre,
château de rêve où l’on se plaît à oublier
le bruits des armes pour le son des luths
et des vielles. On y tint cour d’amour dès
1150 autour de Pierre d’Auvergne qui y composa
des poèmes pour Ermengarde de Narbonne.
Mais le castel tel qu’il apparaît aujourd’hui
n’est que celui du XIVème siècle.
Quéribus
L’histoire de
ce château est assez confuse, particulièrement
pour ce qui est de son rôle dans les dernières
décennies de la croisade. Son nom est une
énigme à lui tout seul : Popia Cherbuccio,
Querbus, Quéribus et Fernand Niel dans "
les Cahiers d’Etudes cathares " tenta d’en
proposer une étymologie. La racine Ker,
très courante en Pyrénées n’est pas contestable.
Elle indique un lieu d’habitation sur ou
autour d’un rocher. Le " buccio " selon
lui pourrait provenir du " baou " provençal
qui est un escarpement rocheux.
Roquefixade
Du château ancien
qui existait bien avant la croisade, on
ne sait que peu de choses si ce n’est qu’il
semble avoir été apporté dans les biens
de la famille de Pereilhe par le mariage
de Raymond, seigneur de Montségur avec Corba
Hunaud de Lanta , laquelle le reçut en dot
de sa mère Marquésia de Fourquevaux (ou
de Villemur si l’on suit A.Moulis). Bien
que ce même auteur y situe le mariage de
Corba et Raymond, il faut préciser que ce
couple a vécu la quasi-totalité de son existence
dans le château de Montségur.
Saissac
Non loin des
abbayes de Villelongue et de St Papoul,
tout près de Montolieu, village du livre,
l’actuel château de Saissac n’est pas l’ancienne
forteresse médiévale dont la construction
remonte aux alentours de 950. Les ruines
qui sont visibles aux visiteurs sont celles
du château construit probablement au XVème
siècle qui n’a donc pu être la citadelle
assiégée par Simon de Montfort en 1209.
Le château de
Termes commandait autrefois le pays du Termenés.
Il s’agit d’une forteresse possédant deux
grosses enceintes au droit de gorges profondes
et dans un désert d’absolue aridité. Elle
était réputée depuis toujours comme imprenable
compte tenu de ses défenses naturelles et
construites.
On considère que les premières constructions
de ce château datent de peu après l’an mille.
Termes constituait la place forte centrale
d’un système de défense à peine imaginable
et qui date d'un grave conflit au alentour
de 1005.
Usson
Situé au confluent
de l’Aude et de la Bruyante (autrefois dénommée
la Sone), le château d’Usson fait corps
avec le petit village du même nom. Qu(on
ne s’y trompe pas, c’est ici le lieu d’une
importante place forte aux anciennes marches
de l’Espagne de jadis. Cet impressionnant
ensemble dont tous les éléments nobles de
construction ont désormais disparus par
pillage, est probablement antérieur à l’an
Mille et l’on en trouve la trace en 1035
dans le testament du comte de Cerdagne,
Guilfred ou Guifred.